lundi 12 mai 2008

soba froides à la mode sino-japonaise

voici un plat simple auquel j ai pensé en lisant quelques articles et commentaires de mon ami Michel .
encore une fois pas de commentaire de dégustation , mais le thé c'est aussi ça : le plaisir de découvrir de nouvelles choses .
après avoir bu un bon thé vert chinois qui ne contient que des bourgeons , vous reservez de coté les feuilles, ici j ai utilisé un reste de jing shan mao feng .
vous faite une sauce composée de shôyu , d'ail , de gingembre , de citron ( ou mieux du yuzu ou du citron vert ) , du wasabi.
vous mettez tous les ingrédients ensemble selon votre convenance ( plus ou moins acide , plus ou moins piquant etc etc ... )
vous réservez au frais .
juste après ça vous préparez une pâte à soba composée de 80 % de farine de sarrasin et de 20 % de farine de blé " blanche ". mais si vous êtes feignant ou que vous n'aimez pas cuisiner vous pouvez les acheter toutes prêtes .
comme la cuisine ça m'éclate je me suis lancé dans la confection .
une fois les deux farines pétries avec de l'eau jusqu'à consistance vous roulez la pâte jusqu'à former un cône .
vous aplatissez ce cône sur un plan fariné pour obtenir un cercle
vous étalez la pâte jusqu a obtention d'une espèce de rectangle plus ou moins réussi
vous saupoudrez de farine le bord supérieur du rectangle
vous rabattez ce bord ver le milieu environ
vous faites pareil en bas
puis vous farinez le bord gauche de cette " crêpe "
et idem , vous rabattez et faites pareil de l'autre coté .
une fois le résultat obtenu vous découpez la pâte , soit dans le sens de la largeur pour des petites nouilles , soit dans le sens de la longueur pour des plus grandes nouilles .
le tout c'est de couper assez fin .
pendant ce temps vous faite bouillir de l'eau , puis vous séparez ( très facilement ) les pâtes et les " dé-farinez " ( pas sur que ça existe ce mot ) , pour obtenir ça :
pendant que l'eau prend son temps pour atteindre l'ébullition , vous allez chercher de la ciboulette dans le jardin ( ou au frigo ça marche de la même manière , si si !! )
cette ciboulette vous la hachez finement et vous la mettez dans votre sauce de tout à l'heure avec quelques glaçon pour que ce soit bien frais
une fois l'au en ébullition , vous y mettez vos pâtes fraîches durant quelques secondes (pas plus d'une minute ) , vous égouttez et les plongez immédiatement dans un saladier rempli d'eau et de glaçons
vous ré-egouttez de nouveau , en laissant les glaçons , vous servez dans une assiette avec le thé de tout à l'heure ( on l'avait carrément oublié ce pauvre thé avec cette histoire de pâtes fraîches ) que vous nappez de sauce .
une bouchée de salade de thé , une bouchée de soba froides que vous trempez dans la sauce qui se trouve dans le bol : un régal !!!
bien sur cette recette serait meilleure avec un gyokuro ou autre tamaryokucha et leur note iodée .
un plat pas cher , délicieux et rafraichissant pour l'été !
itadakimassu .
dimanche 11 mai 2008

infusion solaire

je comptais parler de thés verts chinois tels que l'anji bai cha , le jing shan mao feng etc etc ... mais le beau temps de ces derniers jours m'a donné envie de faire une petite expérience : une infusion solaire de long jing .



j'ai utilisé 2 grs de long jing n°2







je l'ai mis dans un verre transparent en verre







j'ai rempli ce dernier avec 10 cl d' eau minérale froide.







j'ai posé ce verre sur un tissu noir pour mieux " attirer" le soleil .







ensuite j'ai posé le tout exposé au soleil ; au dessus de ma pergola de passiflore ( dont les feuilles recommencent à pousser )






après 2 heures d'exposition le thé à eu le temps de bien infuser !!!



la liqueur est même devenue orange !


ou plutôt rose saumon



on dit que l'abus de soleil est mauvais pour la santé et c'est aussi le cas pour le thé : les feuilles de dessus sont ressorties cramées de cette expérience !

au niveau goût c'est .......comment je pourrais dire ça ? .......je sais : DE LA MERDE !!

c'est amer , aucun goût de long jing. par contre pas mal de similitude avec l'épilobe à feuille étroite , et ça c'est plutot sympa .

en tapant ces quelques mots je suis en train de me dire : pourquoi ne pas penser à un chauffe tetsubin solaire ( même principe qu'un four solaire ) lorsque l'on part en randonnée : ça peut etre sympa . faut que j y réfléchisse ...

jeudi 1 mai 2008

bi luo chun

le printemps apporte les hirondelles , le beau temps ( on peut toujours rêver ) et de fabuleux thés verts primeurs . Voici le bi luo chun N° 1 acheté chez cha yuan Lille .
toujours la qualité et l'amabilité au rendez-vous dans cette maison de thé .
ce qui caractérise le bi luo chun c'est son aspect minuscule et duveteux .
on peut voir sur la photo suivante les petits poils du duvet des feuilles .
on retrouve ces mêmes "poils " à la surface de l'infusion dans le zhong .
au nez les feuilles sèches ont un parfum subtile et en même temps très présent .
la première image olfactive qui me vient à l'esprit est celui de la scille campanulée , c'est la même odeur : fleurie , verte , puissante et " cacaotée / épicée " à la fois ( je sais que je met trop de descriptif ..... mais c'est ce qui me vient à l'esprit ! ) .
nous avons à faire ici à un thé d'une grande qualité avec ce bi luo chun N°1. Pour preuve la température d'infusion .
Il est coutume d'infuser les thés verts chinois à 70 degrés . c'est vrai avec ces thés médiocres sinon l'amertume induite par la trop forte température rendra le breuvage imbuvable . avec des thés de bonne qualité vous pouvez sans crainte montez en température jusqu' à 90 degrés à condition de ne pas versez l'eau directement sur les feuilles .
les paramètres qui m'ont le mieux convenu sur ce thé : dosage 3 grs par zhong eau à 85 degrés 4 min d'infusion .
c'est sympa de voir l'évolution de la feuille dans le zhong , de la voir " grandir "
la liqueur est d'un beau vert , en bouche c'est d'une extrême douceur , un moelleux qui donne la même impression que lorsque vous mangez un marshmallow.
on peut infuser ce thé 6 fois avec une liqueur de qualité , au delà c'est plus pour ce désaltérer .
les deux premières infusions ont vraiment le goût de l'odeur des feuilles sèches : la scille campanulée . de la troisième à la sixième on assiste à une transformation radicale avec de la fleur de néroli ,des notes épicées qui me font penser à des baies de laurier et un finish " herbeux ". dés la sixième infusion sous le zhong on peut sentir une seule odeur , légère mais nette : pastèque ... mais on ne la retrouve pas dans la liqueur.
a ce moment là la liqueur à perdu son vert mais est tout de même goûteuse .
pour finir voici une photo des jolies petites feuilles qui composent ce thé délicat : magnifique !